38 – Wong Cheng Pou . Venise 17.

« A Bonsaï of my dream » . Pavillon de Macao

Accueillis dès le perron par un cochon souriant, yeux fermés, rempli de souillures et à la morphologie très éloignée des standards occidentaux, on pressent avec plaisir que l’on va cette fois voyager dans une culture et un parti-pris plastique éloignés des nôtres.

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Le  bonsaï , espace  miniaturisé,  symbole  de  paix et d’harmonie entre l’homme et la nature dans la Chine ancienne,  aidait les moines dans leur méditation . Le bonsaï  de Pou c’est sa méditation sur un monde qui n’est plus.  Le sien, celui de son enfance.  Qu’il rend moins cruel à ses yeux et aux nôtres  par le truchement de la fable et du merveilleux.
Des petits personnages mi-hommes, mi-dieux,  clownesques et souriants s’activent à des travaux ancestraux, bizarrement vêtus, traversant les cloisons,  sculptures blanches et lisses…

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D’autres, de taille inférieure, petits monstres rêveurs de contes … à deux têtes,… sans buste,… visages  endormis, dotés d’un bec, nous regardent entrer…

 

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Figures que l’on retrouve aussi sur papier glacé, s’effaçant lentement, photos-peintures vieillies, mangées par le temps. Peu ou pas de couleur , c’est le monde des songes.

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Deux très longues bandes jaune  verdâtre, acide et fluorescent , apportent la seule couleur et la seule lumière de la pièce, irréelle et quasi insupportable.

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Mais aussi deux  éléments bien réels dont la symbolique n’apparait pas d’emblée : un petit tas de terre dans un angle et un filet de pêche jeté sur un des petits monstres, dans l’angle opposé, tous deux aussi incongrus qu’inutiles . La paysannerie, la pêche. Un monde disparu.

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