57a – VENISE. Biennale 22.

 Concernant les œuvres rassemblées au Pavillon central des Giardini et à  l’Arsenal, sous le titre  » LE LAIT DES RÊVES  » – emprunté au livre de Léonora Carrington -, on doit s’attendre au retour d’un surréalisme fait de transformations des corps, de métamorphoses  et d’une vision de l’humain d’où toute rationalité a disparu, ce qui autorise un champ d’action trop vaste pour être détaillé ici.
De plus, beaucoup des artistes présentés sont peu  connus sur  la scène internationale, ne sont pas ou plus sur le devant de la scène artistique, parfois connus pour leur activité dans un autre domaine, souvent âgés, voire décédés. (c’est le cas de Violetta Para chanteuse chilienne (« Gracias a la vida » née en 1917et  décédée en 1967)
Je me cantonnerai donc ici aussi,   à un choix de techniques, multiples, traditionnelles, proches parfois du dessin d’enfant : crayons de couleur, collages, broderies..  Une part importante privilégie l’artiste femme… et, le plus souvent,  les faits présentés mêlent le politique au merveilleux.
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BIDIMENSIONNEL 

                Cecilia Vicuña . Chili :1.2  Violetta Para .Chili. 3-4
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                     Birgit Jurgendsen.Autriche

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En haut :  Sheree Hovsepian. Iran .  En bas : Bridget Tichenor. Angleterre

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LES OEUVRE VOLUMIQUES s’insèrent davantage dans la production actuelle de type surréaliste.1 – Mrinalini Mukherjee. Inde. Fibres de chanvre ou de jute, sculptures biomorphiques
2 Andra Ursuta. Roumanie.  Êtres hybrides moulages de corps humain puis coulage de verre
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ENVIRONNEMENTS

 G :  Ovartaci  (Danois refusant son « statut genré », prend ce pseudonyme signifiant : « chef des déments ». Il a passé plus d’un demi-siècle en hôpital psychiatrique et y a produit un millier d’œuvres, ancrées dans sa recherche de liberté et d’identité sexuelle.
D :  Jana Euler Allemagne. Environnement expressionniste mêlant petits requins affolés (sculptures   en résine) et animaux ailés violemment expressionnistes (toiles traditionnelles).
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ENVIRONNEMENT
Prabhakar Pachpute
. Inde . Oeuvre multiple de plus de 10 mètres de long mêlant longue fresque et sculpture, le tout évoquant l’histoire de la mine.

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      L’ œuvre la plus bouleversante de la Biennale, reléguée dans un recoin d’entrepôt  au fin fond de l’Arsenal sud, dans une zone plutôt délaissée, peu visitée… et c’est fort dommage… est une vidéo de 20 minutes intitulée:
La chambre des parents. Auteur Diego Marcon. Italie


… une chambre à coucher dans la pénombre… Assis sur le bord d’un lit,  un homme chante des mots lugubres qui parlent de mort . Dans le lit, une femme. tête émergeant des draps.  Étendu sous le lit , un jeune enfant.  Debout et regardant par la fenêtre  à peine entr’ouverte, une fillette.
Il neige. Des flocons tombent doucement et un petit merle se pose de temps en temps, frétillant de vie, lançant son chant joyeux, entraînant, impérieux parfois, incitant à sortir… à vivre.
Mais les humains, grimés, effrayants et morbides, vont chanter tour à tour et lui répondre.
Trois ont déjà quitté le monde , tués par le père, qui chante ses meurtres et son suicide proche .