Auteur : danielle

11. Fischli et Weiss. Venise 2013.

La Biennale 2013 et les événements liés.

A Venise, comme hélas  dans la plupart des lieux voués à l’Art d’aujourd’hui, le spectateur doit affronter 3 écueils souvent incontournables et parfois insupportables :
– se référer aux écrits accompagnant les créations pour avoir quelque chance d’entrer vraiment dans le travail et les intentions de l’artiste.
– comprendre l’anglais. Très bien. Les textes sont le plus souvent longs ,  pointus et complexes.
– avoir beaucoup de temps devant soi. Et de patience .  ( Sans parler du temps consacré à la quantité toujours grandissante de vidéos.)
Le principe du blog  ne permettant  pas de  présenter ces oeuvres sans tomber dans l’excés dénoncé, j’ai choisi de faire partager mes coups de coeur pour des créations qui échappent à cette surenchère informative.

D’abord , l’humour de Fischli et Weiss (qui occupent toute une salle aux Giardini avec des petits modelages clins d’oeil )  et celui d’un élève de l’Académie des Beaux Arts de Venise ( l’école s’expose  dans un local sur  les Zattere, non loin de la Dogana)

 

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Fischli et Weiss. ( Giardini. Pavillon International )

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Travail d’élève.  Département Arts visuels. Académie des Beaux-Arts de  Venise. Zattere

 

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10. La nécessaire création

 

 Pigeons 500 blog Sur les lieux d’une attaque chimique présumée mercredi 21 août près de Damas…   (Photo Stringer. Reuters) Document extrait de  « L’actualité du monde en images ». 26 août 2013. Libération.fr

 

Pascal Quignard écrit dans « Les désarçonnés » :

« … « Le bodhisattva répondait toujours à côté, dans le vide. »

Il faut savoir s’engager au coeur de la forêt, gagner la fontaine que la vieille langue, jadis, appelait tout simplement le « font ».

Il faut savoir répondre dans le vide. Ce sont les livres. Il faut savoir se perdre dans le vide. C’est la lumière dans laquelle on les lit. Il ne faut répondre aux autres qu’en créant. Il faut laisser tomber toutes les autres formes de répliques. Le général Carl von Clausewitz a écrit à Mayence : « Ne jamais se structurer comme l’adversaire.  » Ne jamais se soumettre à l’hostilité qui ne connaît plus de remède et au désarroi d’y appliquer son attention.

Créer c’est assaillir sur un fond sans rival, où la commmunauté n’existe pas.

Créer c’est le seul bon terrain qui soit au monde.

Car cette « terre » qui soudain surgit sous les yeux de celui qui la crée n’existe pas avant sa création.
Cet espace où le livre trouve à s’engendrer est introuvable dans le réel. Il est l’inimaginable au sein du symbolique. Il est vide. Cette occasion est inanticipable pour ceux qui envient le bonheur qu’ils n’ont pas, pour ceux qui ont soif du sang des autres, pour ceux qui s’efforcent sans trêve de dévorer les proies qui leur échappent sous les yeux. Car ils n’inventent pas leur espace dans l’espace et ils n’y retrouvent pas le sang qu’ils y aiment ».

Je n’ai rien trouvé qui condense à mes yeux avec autant de clarté les divers degrés de nécessité de l’acte créateur. Et je propose d’admettre le mot livre comme nom générique de tout « objet artistique ».

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9 – Barbora Blahutova

Tout a commencé en 2005.  Lors d’un passage en France, Barbora m’a offert une petite sculpture en pierre ( 9 / 4 / 3 cm) :  ma maison dans les arbres… m’a-t-elle fait comprendre.
Elle ne parle pas français, je ne parle pas tchèque, nous sommes cependant amies depuis… car s’est alors installé entre nous, et au-delà de l’amitié, un merveilleux partage et de riches échanges liés à nos créations artistiques .

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Barbora Blahutova est tchèque, sculpteur.
Elle est grave, audacieuse et facétieuse. Jeux de mots et d’images, clins d’oeil, sous-entendus, elle mélange les époques, les cultures, elle détourne les matériaux et joue savamment des citations et rappels.

Barbora Blahutova

Accompagnement musical : Erik Satie « Gnossienne n° 5 »

Après des études artistiques aux Beaux-Arts de Prague, elle part pour Milan en 1966 grâce à une bourse d’études et suit les cours de Marino Marini à l’Académie de Brera.

Elle expose dès 1968. Ses oeuvres renvoient au Pop’art, à l’Op’Art et surtout à l’Arte Povera. Elle choisit délibérément les matériaux usagés, ou pauvres, les objets de rebut , les déchêts végétaux, minéraux ou industriels. Elle récupère et tranforme des caisses en bois, sculpte des pierres ramassées dans la campagne, moule dans le plâtre emballages ou denrées du congélateur.
Elle devient dans le même temps restauratrice d’oeuvres d’art dans les Musées Nationaux , ce qui l’amènera à des allers-retours entre Allemagne, Italie, et République Tchèque où elle vit actuellement.
En Avril 2012 a lieu à Prague à la galerie Jedne Veci l’exposition B. Blahutova-D. Chevalier

 

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